Pour prendre Conscience des choses de la vie, il suffit de s'en rendre compte. Comment faire pour s'en rendre compte ? En expérimentant, en pratiquant l'Enseignement de La Voie par des techniques appropriées, pour faire en Conscience. 

 

(I ère partie) Se libérer de l’être que l’on croit être

 

La jeunesse apporte son lot de fantaisies, de chimères, de fiertés. Le plus incroyable c’est que l’on s’identifie à ce que les autres pensent, disent de nous. Petit à petit on s’installe dans la confusion en se mettant une couche épaisse de croyances qui bouchent ce que nous sommes réellement. Cette fierté est comme une perte de notre identité, un gouffre d’illusions. Notre faux-soi apparaît. 

 

Quand on est jeune, on veut être beau, fort, on veut être le meilleur. On est conditionné à ça depuis notre tendre enfance. Être beau pour plaire, être fort pour vaincre, être intelligent pour réussir. Nous avons à peu près ce lot dans la valise lorsque nous partons dans la vie active. Cependant, je me rends compte aujourd’hui que d’être dans cette catégorie rend plus malheureux qu’heureux. Ce qui veut dire que si on n’est pas au top, on souffre. Aujourd’hui, la pratique me libére de cette image. L’Agya et ces trois piliers me permet de m’en libérer, de me détacher de ce concept. 

 

 

Le temps passe.

Nous prenons conscience un peu de notre état, lorsqu’une photo de notre jeunesse passe devant nous. Nous nous rendons compte que nous sommes déjà plus trop le même, la même qu’il y a quelque temps. Soit, nous avons grossi soit, nous avons un peu de cheveux blancs ou soit, par un lendemain de fête, on se rend compte qu’il nous faut une semaine pour s’en remettre ! Étant encore dans la course, tout va bien.

 

La vanité

Un jour, on est injecté du circuit. On perd son travail. Ce boulot pour qui on a tout fait pour être au top: diplômes, responsabilités, investissement, condition physique… tout part en mille morceaux, on se retrouve sur la touche. C’est le choc ! Déception, colère font parti de notre état sur le moment.

 

Lorsque j’ai travaillé, il y a 5 ans maintenant, dans cette maison de retraite médicalisée où j’ai pu mettre en place divers projets, dont le défilé de mode inter générationnel médiatisé, je me suis sentie tellement bien dans cette structure. Tellement ! Tout le monde était si contents. Mettre en place des projets pour permettre à la personne âgée d’exister socialement, d’être prise à part entière et non complètement à part a été mes défis, mes missions que je me suis octroyées. J’ai ressenti beaucoup de tristesse, beaucoup lorsque j’ai perdu mon travail. La souffrance a été énorme, énorme ! Contrat non renouvelé.

 

Ce boulot fait partie intégrante de notre vie. On vit notre vie en fonction de notre boulot. Sans se rendre compte, on s’identifie à notre boulot, par ce que les autres nous renvoie. Je me rends compte de m’être identifié à mon travail. Ce boulot me procurait une grande source de fierté. Tout comme dans notre jeunesse, notre force, notre apparence physique, notre intellect ou notre culture... Comme on s’identifie à nos vêtements, comme la dernière fois à la poste, où je suis sortie dehors sans me peignée, au réveil, très mal habillée. Un jean troué de partout, un pull difforme. J’ai eu honte de par le regard des autres. Je me disais: "non, je ne suis pas une clocharde." Cette mise en touche a été comme si j’avais perdu une partie de mon identité, pour ne pas dire ma raison d’être.

 

Lâcher-prise

Il faut du temps pour accepter la situation. Comme disait François Mitterrand, il faut laisser le temps au temps. Tout s’estompe petit à petit. Accepter pour lâcher prise, pour se détacher.

 

Être au chômage me permet de me rendre compte aujourd’hui, que je ne suis pas mon travail, ni mes vêtements, ni mon argent et encore moins mes états d’âme. J’existe encore, même si j’ai perdu mon travail. J’existe autrement. Néanmoins, je ne suis ni mon métier ni mes vêtements.

 

On s’attache à ce dont on est fière, on s’identifie à cela. Plus on croit ça, plus on s’éloigne de qui l’on est vraiment. Cette fierté est comme une perte de notre identité, une machine à illusion. Elle nous détourne de ce que nous sommes vraiment. Comme pour nous démontrer par ces expériences que notre vie ne s’attache ni à un rôle professionnel ni à un statut social. Nous sommes tout autre à l’intérieur. Tout autre ! 

 

Je remarque n’être plus comme j’étais étant jeune. Je vieillis moi aussi. Grâce à L’Agya et ses trois piliers, je prends Conscience du bien vieillir. Je m’allège. En m’allégeant, je me retrouve. En me retrouvant, je me détache. Juste en m'étant ma Conscience au bon endroit, dans le centre prévu à cet effet, dans Le Saint-Nom, dans cette paix intérieure que nous avons tous, en notre dedans. Voilà, le vrai détachement !

 

La dernière fois, lorsque tu nous as donné le Satsang à L’Ashram, à un moment donné, j’ai ressenti cet enfant que j’étais étant petite. Je t’écoutai avec tellement d’enthousiasme, d’admiration, d’attention, que je ne voulais surtout pas en louper une miette. Je me voyais comme lorsqu’on me racontait une histoire.

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